Les voyages ont une grande influence sur mon travail.
Je peins sur ce qui est, ce qui m'apparait, sur la trace, la synthèse de ce qui reste, le temps donc. Je m'imprègne de ce que je vois, des odeurs, des bruits, de l'âme et des pensées de ceux que je rencontre.
Ma peinture est d'abord couleurs, lignes, valeurs, matières.
Puis la technique de ponçage me permet de découvrir, de dévoiler, de révéler comme une trame, l'essentiel.
Cependant les rehauts, toujours possible, et éventuellement d'autres actions, me permettent d'atteindre mieux ce que je veux exprimer.
La douleur, le bonheur, de mon ressenti, de mon vécu, se sont peu à peu effacés et adoucis par l'interprétation des atmosphères et des ambiances imaginées ; la réalité m'apparait comme un leurre.
Chaque oeuvre, par ce cheminement, résulte donc d'un va et vient entre le passé et le présent, l'avant, l'après, l'essentiel de mon histoire.
BIOGRAPHIE
Lorsqu'elle entre aux Beaux-Arts à Beauvais en 1977, Annick Zimmermann marque le tournant d'une orientation scientifique vers son penchant naturel : L'ART.
Sa première exposition deux ans plus tard en Alsace l'entraîne sur un parcours émaillé de défis que sont l'huile, l'acrylique, la sculpture...
Parallèlement, Annick se plonge dans I'Histoire de l'Art au Louvre et au Musée d'Orsay. Dès 1982, les expositions s'enchaînent, et l'artiste rejoint le groupe ZOO au Pré-Saint-Gervais en 1991. Elle y restera jusqu'en 2001.
L'arrivée successive de ses trois enfants l'influence et désormais les couleurs de son affectif du quotidien viennent se mélanger à celles de son imaginaire.
Très rapidement, les voyages sublimeront son champ créatif. Du Tonkin à l'Afrique, en passant par l'Amérique, l'artiste s'imprègne de multiples sensations qu'elle transcrit ensuite dans ses œuvres.
Le ton est donné : ressentir plus que montrer. Lissages et ponçages successifs traduisent le temps qui passe, les empreintes de la vie. L'émergence indicible...
Dès 1999, Annick explore tous les axes d'expression. Cette même année, elle s'investit dans le milieu du cinéma, dans la rénovation de monuments historiques, d'hôtels particuliers, etc. Sa réputation grandissante dans ces domaines lui ouvre de nombreux chantiers prestigieux de décoration.
Passage par Lyon de 2003 à 2006 : décoration, peinture et sculpture lui permettent de créer toujours, et d'étoffer sa relation à l'éphémère dans la pérennité.
Passage à Bruxelles de 2006 à 2012 : elle y ouvre une remarquable « maison d'hôtes-galerie », la Maison AZ. Des clients de tous pays viennent séjourner dans cet hôtel de luxe raffiné empreint de culture artistique.
Parallèlement, pendant ces années, le tourbillon des salons diffuse les créations d'Annick dans le monde entier.
Annick rentre à Paris en 2012, une nouvelle page s'écrit.
Elle accroche ses toiles dans tout ce que la capitale compte d'expositions à succès : le salon d'Automne, Comparaisons, et bien d'autres... et répond en même temps à l'appel du large en s'envolant vers le Japon, la Chine, l'Inde... ainsi qu'aux USA, à Houston, où elle expose de manière permanente.
Annick sillonne le monde pour enrichir son oeuvre et a fait une grande exposition personnelle au couvent des Dominicains, 222 rue du Faubourg-Saint-Honoré en 2015.